Économiser de l’argent est l’un des piliers de la liberté financière.
Si vous êtes capable de générer beaucoup d’argent mais que vous n’arrivez pas à en garder une partie pour ensuite l’investir, vous ne pourrez pas atteindre cette liberté.
Il existe plusieurs manières d’économiser de l’argent. Mais parmi ces conseils qu’on entend souvent ou des réflexes que l’on peut avoir, il y a des fausses bonnes idées.
Et c’est dommage car en les appliquant, vous pensez être dans la bonne direction mais c’est tout l’inverse.
Nous allons voir ces fausses idées ensemble pour que vous puissiez éviter les pièges.
Disclaimer: Chacun de ces points est propre à mon fonctionnement. C’est tout le propos des finances personnelles. Elles sont personnelles ! Je vous invite donc à garder ce qui vous intéresse et à laisser de côté ce qui ne fonctionne pas pour vous.
1. Acheter en gros
L’achat en gros est souvent présenté comme une solution pour économiser de l’argent.
Pourtant, dans mon expérience personnelle, c’est tout le contraire.
Pourquoi ? Parce que, personnellement, je suis le genre de personne qui, quand elle achète en grande quantité, finit par consommer encore plus.
Pour illustrer ça, prenons un exemple simple.
Imaginons que vous ayez le choix entre deux paquets de chips : un petit paquet de 200 grammes et un « format familial » de 350 grammes, censé être plus avantageux.
Le plus grand paquet est plus économique au kilo, c’est vrai.
Mais pour que ce soit intéressant, il faudrait en consommer la même quantité qu’avec le plus petit paquet.
Pourtant, dans mon cas, que j’achète un paquet familial ou un paquet normal, je finis toujours par le manger en entier.
Donc, dans les deux cas, cela me revient simplement plus cher. Cette situation n’est qu’un exemple, mais elle s’applique à de nombreux produits.
Je parle de mon expérience personnelle avec les chips, mais cela peut s’appliquer à de nombreux autres produits.
Autre point important, lorsque vous achetez en gros, il est important de toujours vérifier le prix au kilo, car il arrive souvent que des « faux lots » ou des formats familiaux ne soient pas plus avantageux que l’achat de plusieurs petits paquets au final.
Dans ces cas-là, on peut se retrouver à acheter plus et à consommer davantage par gourmandise, ce qui n’apporte aucun bénéfice financier.
2. La chasse aux promotions et aux soldes
Un autre aspect à prendre en compte, qui peut s’avérer extrêmement risqué, est la quête des promotions et des soldes, un discours omniprésent dans notre société.
Beaucoup pensent faire de bonnes affaires en profitant des soldes pour économiser de l’argent.
Cependant, à y regarder de plus près, s’agit-il vraiment de produits dont vous avez besoin, ou est-ce simplement l’attrait d’une réduction de 40%, 50% voire 60% qui vous pousse à acheter ?
C’est une question qu’il est légitime de se poser, bien que la réponse ne soit pas toujours évidente.
En réalité, ce genre de pratique encourage souvent la surconsommation.
Vous pouvez être tenté de rationaliser vos achats en vous disant que puisque vous avez obtenu une réduction sur un article, vous pouvez vous permettre d’en acheter un autre au prix normal, tout en restant dans votre budget initial.
Cependant, cette mentalité peut vous conduire à dépenser davantage sans réellement réaliser d’économies.
Peut-être aurez-vous plus d’articles pour le même montant de départ, mais cela ne signifie pas nécessairement que vous aviez besoin de tous ces articles au départ.
Si c’est le cas, c’est fantastique. Les périodes de promotion peuvent être un excellent moyen de réduire ses dépenses, mais il est crucial de ne pas succomber aux pièges des promotions et de résister à l’urgence induite par les offres limitées dans le temps.
Au final, vous pourriez vous retrouver avec bien plus que ce dont vous avez besoin, et ces achats superflus pourraient compromettre votre capacité à épargner pour les projets qui vous tiennent vraiment à cœur. Il est donc primordial de rester vigilant face à ces tentations, car elles peuvent se révéler extrêmement dangereuses et trompeuses.
3. Acheter des articles « pas chers »
Un autre aspect crucial à considérer est l’achat d’articles bon marché, une pratique que j’observe fréquemment.
Il n’y a rien de mal à acheter des articles bon marché s’ils offrent un rapport qualité-prix équivalent, mais malheureusement, ce n’est pas toujours le cas.
Combien de fois j’ai entendu des gens dire : « Je vais juste prendre ça, ça fera l’affaire pour le moment », sans vraiment réfléchir à la durabilité du produit ?
Si vous achetez quelque chose à 4 euros dix fois dans l’année, cela fait 40 euros au total.
Parfois, il vaut mieux investir directement dans un article de meilleure qualité, même s’il est plus cher à l’achat, car il durera des années sans nécessiter de remplacement fréquent. Cette logique s’applique notamment aux vêtements et aux articles que vous utilisez quotidiennement.
La fréquence d’utilisation est un facteur déterminant dans cette décision.
Si vous utilisez un article quotidiennement, il est généralement plus avantageux d’opter pour la qualité, car cela garantit sa durabilité dans le temps et une efficacité accrue. En revanche, pour les articles utilisés occasionnellement, il peut être judicieux d’opter pour des options moins chères.
Je peux prendre mon propre cas comme exemple.
Je ne suis pas très habile dans les travaux manuels, mais j’ai quand même un marteau à disposition au cas où j’en aurais besoin, même si je ne m’en sers que deux fois par an.
Dans ce cas, il est plus raisonnable pour moi d’acheter un marteau pas cher, car je n’ai pas besoin de la qualité extrême exigée par une utilisation intensive.
Cependant, pour quelqu’un travaillant dans la construction et utilisant un marteau quotidiennement, investir dans un modèle plus cher peut être justifié, car il offre une meilleure efficacité et une durabilité accrue, réduisant ainsi la fréquence de remplacement.
Il est donc essentiel de prendre en compte le pourcentage d’utilisation d’un article dans une année ou une semaine pour évaluer si l’achat d’un article bon marché est vraiment avantageux.
Chacun doit faire ses propres arbitrages en fonction de ses besoins et de sa situation spécifique.
Par exemple, j’ai choisi de dépenser 80 euros pour mes pantoufles, car je travaille beaucoup chez moi et je voulais quelque chose de qualité et de confortable.
Mais pour quelqu’un qui porte ses pantoufles occasionnellement, un modèle moins cher serait tout aussi satisfaisant.
C’est vraiment une question de compromis selon les circonstances individuelles.
4. Tout faire soi-même
Un aspect qui suscite souvent beaucoup de confusion et constitue l’une des plus grandes fausses bonnes idées en matière d’économies est de tout faire soi-même. Cette mentalité peut en réalité coûter très cher à de nombreuses personnes.
On entend souvent dire : « Si je le fais moi-même, ça me reviendra moins cher. »
Cette logique est valable dans la mesure où l’on considère que son temps n’a pas de valeur. Or, chaque personne a un temps qui a une valeur monétaire. Il est donc crucial de déterminer combien vaut votre temps à l’heure.
Prenons un exemple concret. Imaginons que vous passiez 10 heures à réaliser une tâche parce que vous ne voulez pas débourser 100 euros pour faire appel à une personne compétente dans ce domaine.
Mais votre temps vaut 50 euros de l’heure lorsque vous travaillez.
Alors, en 10 heures, vous auriez pu gagner 500 euros.
Dans cette perspective, ne serait-il pas plus judicieux de dépenser les 100 euros pour déléguer la tâche et ainsi libérer votre temps, qui vous rapporterait plus d’argent ?
Au final, vous réalisez un gain de 400 euros, car le fait de payer les 500 euros vous permet de les générer.
Comprenez-vous cette logique ?
Je sais que cela peut être difficile à saisir pour beaucoup de personnes, car on pense souvent: « Je n’ai pas à sortir d’argent de ma poche. »
Mais combien pourriez-vous gagner à la place en utilisant ce temps autrement ?
C’est l’un des points les moins compris et les moins appliqués, même par moi-même dans le passé, notamment en raison de l’influence de mon milieu social.
Il est donc essentiel de déterminer la valeur de votre temps et de comprendre ce que vous pourriez apporter au monde avec vos compétences et votre temps.
Il est parfois plus judicieux de payer des experts pour vous libérer du temps et vous concentrer sur des activités où vous pouvez apporter de la valeur et générer des revenus.
Dans de nombreux aspects de la vie quotidienne, cela peut se traduire par exemple par l’embauche d’une aide pour les tâches ménagères.
Si vous passez 4 heures à faire le ménage, mais que ces 4 heures vous empêchent de travailler sur des projets rentables ou de prendre des mandats freelance, alors cela vous coûte de l’argent de le faire vous-même, surtout si votre valeur horaire est plus élevée que celle de la personne que vous embauchez.
Bien sûr, ce calcul ne s’applique pas à tout le monde, mais il est crucial de le considérer en fonction de la valeur de votre temps et du coût des services que vous pourriez déléguer. Lorsque vos revenus augmentent, il devient primordial de faire cet arbitrage entre le temps passé à une tâche et le potentiel de gain financier, car cela peut vraiment vous faire économiser de l’argent à long terme.
C’est donc un aspect important à garder à l’esprit et à comprendre dans le domaine des finances personnelles, car cela permet de prendre des décisions éclairées sur la rentabilité de vos actions au quotidien.
5. Ne pas faire de sport
C’est très souvent négligé par beaucoup de gens, peut-être même par toi, comme cela a été le cas pour moi, et il s’agit du fait de ne pas s’inscrire à une activité sportive pour économiser de l’argent.
C’est une idée que j’entends fréquemment. Le sport est considéré comme un bonus, un accessoire, voire un superflu, mais honnêtement, ce n’est pas le cas. Il est important d’insister sur ce point.
Le sport est crucial à bien des égards, notamment pour la santé directement.
Mais si je suis plus concret et direct, à court terme, il apporte également de l’énergie.
Personnellement, je sais que le fait de pratiquer une activité sportive me donne un coup de boost pour la journée.
Prenez l’exemple d’aujourd’hui, alors que je tourne cette vidéo, c’est un dimanche.
Dès mon réveil ce matin, je me suis rendu à la salle de sport, et cela m’a donné l’élan nécessaire pour entamer ma journée et accomplir de nombreuses autres tâches par la suite. Si j’étais resté chez moi, j’aurais probablement passé la journée à paresser.
On se dit souvent : « On ne fait rien, on regarde une vidéo, on reste au lit », et finalement, on laisse passer la journée sans réellement la vivre pleinement.
Pour moi, le sport représente un engagement physique qui me dynamise pour la journée. Depuis que je pratique une activité sportive de manière encore plus régulière qu’avant, mon niveau d’énergie s’est considérablement accru.
Je suis capable de réaliser bien plus de choses, je suis en meilleure forme, ce qui me permet au final de nourrir et de développer encore davantage mes projets.
Le sport est donc très important à mes yeux. Car, dans cet équilibre, tu peux gagner bien plus en pratiquant une activité physique qu’en ne faisant rien.
Comme je l’ai dit, dans ce contexte d’énergie globale, cela peut te motiver à te concentrer sur tes projets, à te lever, à travailler, à te discipliner, et cela comporte de nombreux avantages dans tous les aspects de la vie.
Ainsi, ne sacrifie pas ta pratique sportive pour économiser de l’argent.
Il est possible d’économiser sur de nombreux autres aspects avant de considérer l’économie sur l’activité physique.
D’autant plus que tu n’as pas toujours besoin de dépenser pour pratiquer un sport.
Parfois, il suffit de faire une simple marche pendant une trentaine de minutes pour te mettre dans une certaine dynamique et démarrer ta journée de manière optimale.
6. Faire ses comptes de tête
Voilà un point délicat… Il s’agit de faire ses comptes de tête.
C’est quelque chose que j’entends souvent. « Oh, mais moi je fais mes comptes de tête, ça va plus vite.
Au final, je gagne du temps. » Mais nous ne sommes pas des robots sans faille capables de stocker une feuille de calcul exacte et précise dans notre esprit.
Cette méthode engendre une charge mentale, n’est pas précise, et nous conduit souvent à des erreurs. Donc non, faire ses comptes de tête fonctionne très rarement et ne permet généralement pas d’économiser de l’argent correctement.
Utiliser un tableau ou un tableur pour suivre ses finances est bien plus efficace. Vous pouvez le créer vous-même, ou vous pouvez retrouver le mien ici.
Cela vous permettra de noter toutes vos transactions avec précision et d’avoir une vision réelle de vos chiffres.
Faire ses comptes de tête, surtout à une époque où les prix fluctuent énormément, est l’une des pires idées.
On se dit parfois « Ne t’inquiète pas, je fais ça de tête, tout va bien », mais en réalité, lorsque vous examinez les détails, vous réalisez que cela fonctionne beaucoup moins bien que prévu.
Je connais très peu de personnes capables d’avoir une vision précise de leurs finances personnelles en faisant leurs comptes de tête.
Donc c’est vraiment une fausse bonne idée. Il vaut mieux prendre cinq ou dix minutes par jour pour tout enregistrer dans un tableur plutôt que de se fier à sa mémoire.
Au final, cela vous fait perdre de l’argent, du temps, et vous risquez de tout compromettre.
7. Ne pas vraiment se faire plaisir
Et enfin, abordons le dernier point.
C’est de ne pas se faire plaisir. Ne pas s’offrir ce que l’on désire vraiment. J’en parle depuis des années.
Ce que j’appelle « la malédiction des petits plaisirs », c’est de se consoler avec plein de petits gadgets, des bricoles, des achats insignifiants, pour compenser un manque dans ce que l’on souhaite vraiment réaliser et c’est terrible pour économiser de l’argent.
Il vaut mieux réduire la quantité de nos achats et épargner, mettre de l’argent de côté pour réaliser quelque chose de plus significatif, quelque chose que l’on aime vraiment.
Par exemple, pour moi, c’est les voyages.
J’adore voyager et je préfère concentrer mes ressources financières pour faire cinq ou six voyages par an plutôt que de dépenser quotidiennement pour des babioles inutiles.
Acheter ces petites choses, ces gadgets, ces bibelots inutiles juste pour se réconforter et obtenir une gratification immédiate, c’est dommage car cela nous éloigne de ce que nous voulons vraiment faire et aimer.
Il vaut mieux réduire considérablement le nombre de nos achats.
Mais une fois que nous avons la capacité d’acheter quelque chose qui nous fait vraiment plaisir, cela nous comble de bonheur et nous épanouit beaucoup plus.
Cela finit par nous faire économiser car nous n’avons pas cette frustration qui nous pousse à accumuler d’autres achats, qui finissent par coûter plus cher que l’achat initial.
Donc, c’est également une fausse bonne idée que de ne pas se faire plaisir. Je le répète encore et encore.
Le but des finances personnelles est de reprendre le contrôle sur tous les aspects de notre vie, avec l’argent comme outil essentiel.
L’argent ne doit pas être associé à la frustration ou à la privation.
C’est simplement une question de retrouver le contrôle, d’apprendre à gérer, à investir, à planifier son argent pour mener une vie épanouissante. Il est temps d’arrêter d’associer la gestion financière à la privation. C’est tout le contraire.
Lorsque vous réalisez cela, vous découvrez à quel point les possibilités sont infinies.
À partir de là, à vous d’économiser de l’argent avec ce qui colle à votre réalité et votre personnalité !